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Surmonter le syndrome du nid vide : comment dompter ses émotions quand son enfant prend son envol ?

Au secours les enfants quittent le nid ! Que va-t-il se passer pour moi ? Pour eux ? Pour nous ? Le syndrome du nid vide, c’est comme un baby blues bis, vécu quand les enfants, devenus grands, quittent la maison. En tant que parents, nous souhaitons évidemment la réussite de notre progéniture, et leur enthousiasme de découvrir la vie est souvent contagieux. Cependant, environ 35% des parents, pour la plupart les mamans, ressentiront un certain mal-être. Comment se traduit le syndrome du nid vide ? Comment y faire face ? En tant que spécialiste du deuil, je vous propose de faire le tour de ce syndrome. Je vous parlerai un peu du contexte de cet article qui me touche directement, avant de m’intéresser aux bases de ce syndrome du nid vide. Puis, je vous donnerai quelques clés pour faire le deuil d’une relation axée sur la protection absolue pour retrouver l’apaisement. Enfin, je m’intéresserai au point de vue de nos petits oisillons : c’est important de les comprendre pour retrouver une nouvelle stabilité après leur départ ! 

Un peu de contexte : le syndrome du nid vide me guette personnellement

Quand nous mettons un enfant au monde, une nouvelle vie se met en place. Elle apporte son lot d’incertitudes, de renoncements, de doutes et de peurs. La vie défile à grande vitesse et le jour de leur départ arrive trèèèèès vite. Depuis le début de leur vie, nous avons conscience que nos enfants ne vivraient pas toujours avec nous. Pourtant, nous nous programmons pendant des années comme s’ils seraient toujours là. Un jour soudain, nos petits-grands déploient leurs ailes et quittent le nid pour vivre leurs propres aventures. La réalité nous rattrape et la séparation nous touche inévitablement, elle peut être douloureuse.

Je ne suis pas une exception. Mes enfants vont aussi voler de leurs propres ailes et construire leur nid à eux. D’ailleurs, le 1er septembre 2022, le processus semble s’être mis en route. Ma fille chérie est partie vivre une belle aventure de six mois au Canada ! 6713 kilomètres nous séparent, et je me demande comment je vais vivre cette demi-année de séparation. Je ne manquerai pas de vous publier un article sur l’analyse de la situation !

Bien entendu, en tant que coach spécialiste du deuil, je m’intéresse à cette thématique depuis longtemps ! J’en parle aujourd’hui car le syndrome du nid vide implique de faire un, voire des deuils. Cette perte est différente de celle vécue après la mort d’un être cher, mais la souffrance est bien là. Et si je vous aidais à apprivoiser ces émotions désagréables pour qu’elles deviennent de belles émotions qui nourriront votre nouveau quotidien ? D’abord, découvrons ce syndrome du nid vide : qu’est-ce que c’est ? D’où vient-il ? Quels en sont les symptômes ?

Origine et symptômes du nid vide : aïe, ça fait mal !

Le syndrome du nid vide est une notion récente. La romancière américaine Dorothy Canfield a été la première en 1914 à utiliser l’image. Le concept a été popularisé par les psychologues dans les années 1970.

Comment se manifeste le syndrome du nid vide ?

Environ 35 % des parents, en majorité des mères, souffrent sévèrement de cet envol avec des symptômes proches de la dépression. Les manifestations les plus courantes sont : 

  • chagrin ;
  • anxiété ;
  • solitude ;
  • stress ;
  • hypersensibilité ;
  • manque d’énergie ;
  • impression d’être inutile ;
  • sentiment de rejet ;
  • sentiment d’abandon ;
  • sensation de vide.

On ne compte plus les ruminations en tout genre qui perturbent considérablement le sommeil, l’appétit, le plaisir et les envies.

Delphine Chary - Syndrome du nid vide - Emma à Winnipeg
Delphine Chary-Syndrome du nid vide – Emma à Winnipeg

La peur et le sentiment de perte, points de départ de ce mal-être parental

Cette dépression est liée à deux sentiments qui s’auto-entretiennent. La perte et la peur. En tant que parent, on ressent plusieurs pertes, notamment :

  • le lien tel qu’il existait avec son enfant ;
  • les moments partagés en famille ;
  • son identité de « maman » ou de « papa » à temps plein ;
  • sa confiance en soi.

Et de ces émotions découlent de multiples peurs :

  • ne plus compter dans la vie de son grand enfant ;
  • perdre le contrôle ;
  • devenir inutile ;
  • ne plus avoir de rêve ou de but ;
  • l’échec de son enfant dans ses projets d’indépendance.

Cela n’empêche pas aux émotions positives de coexister, d’ailleurs. On peut en même temps se sentir fier de son enfant, de son avancée dans la vie et de son autonomie ! Ce sentiment d’accomplissement ne suffit pas à combler le syndrome du nid vide. Rassurez-vous, cette étape est tout à fait normale, et même nécessaire.

En effet, ne sommes-nous pas biologiquement programmé pour protéger nos petits ? C’est donc logique que leur départ nous fasse mal ! Pour dépasser ce mal-être, je vous propose d’aborder un travail de deuil.

Guérir du syndrome du nid vide : comment traverser ce deuil ? 

Pour retrouver sa place dans la famille, le travail sur soi sera le même que le travail de deuil (qui complète le processus-même de la perte).

Première étape : laisser le temps à l’acceptation

Le principe est simple, mais la mise en application demande un vrai travail de lâcher-prise. En substance, cette première étape consiste à se dire : « Oui, mon tout petit est devenu grand, il a le droit de vivre sa vie. Je le sais, mais je ne l’ai pas encore tout à fait intégré. »

La culpabilité de ressentir ce syndrome du nid vide est normale, laissez-vous le temps d’assimiler les événements, soyez indulgent envers vous-même !

 

Deuxième étape : accueillir ses émotions

Certaines émotions sont désagréables quand on traverse le syndrome du nid vide. Mais vous découvrirez aussi de nouvelles émotions, agréables : accueillez-les aussi, sans culpabiliser

Par exemple, vous vous direz : « Oui, je suis triste et démoralisé. C’est normal, puisque je dis adieu à la vie de famille que nous connaissions depuis longtemps. J’ai besoin de réconfort, je vais me faire un bon massage pour prendre soin de moi et adoucir ma peine ».

 

Troisième étape : créer un nouveau lien avec son enfant

Même s’il quitte le domicile familial, il est et restera à jamais votre enfant. Cependant, une nouvelle relation ponctuée de nouvelles habitudes se créera entre vous. Par exemple, vous pourrez vous dire : « D’accord, il n’habite plus à la maison, mais on peut s’organiser de nouveaux moments de partage pour papoter ou faire des activités ensemble. Un nouveau rythme doit être défini entre nous ».

 

Quatrième étape : réinvestir le monde extérieur et donner du sens aux événements

Par cette quatrième étape pour surmonter le syndrome du nid vide, vous vous libérerez de ces peurs en vous ouvrant à de nouvelles perspectives. Vous n’êtes plus parent à temps plein, il est l’heure de réinventer votre quotidien !

Si vous avez lu mon article sur les tâches du deuil suite au décès d’un être proche, vous remarquerez des similitudes avec le parcours que je vous propose ici. Effectivement, après chaque perte ou changement radical, le même processus se met naturellement en place.

 Attention ces étapes peuvent se chevaucher, il n’y a pas  d’ordre strict. Nous sommes unique et ce que nous vivons au départ de notre enfant est aussi unique, bien que nous vivions des expériences similaires.

Note importante : le départ de son enfant peut réveiller d’anciennes blessures

Je rappelle qu’un deuil qui n’aura pas été fait préalablement sera ravivé par un nouveau deuil. Dès lors, le départ de notre enfant peut réveiller nos anciennes blessures liées à des pertes mal vécues (décès, séparation amoureuse, départ de notre propre nid, peur de l’abandon…). 

Dans ces situations, l’état de dépression sera plus important encore. Si c’est le cas et que vous n’en voyez pas le bout, ne restez pas seul, faites-vous accompagner.

Je vous invite à me contacter, une session découverte gratuite de 30 minutes vous permettra de déterminer si mes services d’accompagnement conviendraient à votre situation.

N’oublions pas que si nous sommes en deuil, il en est de même pour les autres membres de la famille. Ainsi l’autre parent, les frères et sœurs et aussi les animaux de compagnie dont l’enfant était proche (oui, des études sérieuses le montrent !) peuvent être victimes de ce syndrome du nid vide. La fratrie doit retrouver une nouvelle dynamique, une nouvelle organisation. Attention à ne pas passer à côté de leur peine car souvent, s’ils sont adolescents, ils peuvent dissimuler davantage leurs sentiments.

Voyons en détail ce que nous pouvons faire pour vivre cette nouvelle situation et donc travailler sur notre deuil.

Surmonter le syndrome du nid vide : en route pour retrouver le sourire et l’apaisement

Ces quelques conseils vous permettront de retrouver la sérénité dans ce déferlement d’émotions désagréables.

Accueillir le changement émotionnel

Oui, cela semble évident. Pourtant il est courant d’enfouir ce que l’on ressent par peur, par honte, par gêne. Alors stop ! Inutile de vouloir éviter la douleur et la tristesse. Le meilleur moyen de voir son mal-être diminuer véritablement c’est de l’accueillir. Être fort, ce n’est pas cacher qui nous sommes et ce que nous ressentons. Bien au contraire ! Être fort, c’est pouvoir exprimer ses ressentis honnêtement.

Mais que veut dire accueillir ses émotions, exactement ? Tout d’abord, il faut nommer ce que l’on ressent. Ensuite, trouver une oreille bienveillante qui ne posera aucun jugement sur ce que vous avez besoin de verbaliser. Pensez également à normaliser ces ressentis : ne vous jugez pas sur ces émotions qui peuvent vous submerger. La tristesse a une utilité, elle sert notamment à exprimer le besoin de réconfort : allez le chercher sans réticence.

Delphine Chary_Post_Syndrome du nid vide_image
Accueillir ses émotions quand son enfant quitte le nid familial

Prendre soin de soi et de son corps

Le départ de nos oisillons va inévitablement provoquer du stress en nous. Généralement notre corps va produire en surplus du cortisol et de l’adrénaline (les hormones du stress). Le sommeil va permettre d’en éliminer une bonne partie mais parfois ce n’est pas suffisant. Accumulé, le stress peut conduire à un état de déprime prolongé, à des problèmes de concentration, de mémorisation, d’apprentissage voire à évoluer en dépression.

Alors pour éviter d’en arriver là ne restez pas seul et prenez soin de vous. Comment ?

  • accepter de se faire cocooner par son entourage
  • consulter un professionnel : votre coach certifiée et spécialisée dans le deuil, par exemple ! Mais vous pouvez aussi faire appel à un psychologue, des associations ou des groupes de parents.

Voici également d’autres pistes pour vous faire du bien et pour guérir de ce syndrome du nid vide :

S’offrir des massages

Les massages permettent d’éliminer le cortisol en trop de notre corps. Ils font non seulement du bien à l’esprit mais aussi au corps et au cœur ! Alors ne vous en privez pas, choisissez un ou une masseuse bienveillante et go pour la séance plaisir qui fait du bien.

D’ailleurs, je parle de tous les bienfaits du massage dans une publication Instagram.

 
 
 
 
 
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Bouger

Rien de tel qu’une balade en forêt ! Si cela vous semble compliqué, commencez déjà autour de la maison : c’est un premier pas vers le mieux-être. Si vous êtes adepte du sport, alors retournez à vos baskets mais sans tomber dans l’excès. Le sport à outrance qui devient une addiction est considéré comme une véritable dépendance.

Pratiquer la cohérence cardiaque

Cette technique de respiration offre des bienfaits qui ne sont plus à démontrer. Les milliers d’études sur le sujet le prouvent scientifiquement. C’est un outil simple, gratuit et à la disposition de chacun.

Soigner son corps avec une alimentation saine

Pensons à bien manger, nous connaissons tous le slogan « 5 fruits et légumes par jour ». Alors en route pour remplir nos paniers de bons légumes colorés (le vert est une couleur gagnante) et de fruits savoureux, remplis de vitamines. Choisissons des fruits et légumes riches en flavonoïdes qui permettent de réduire l’effet du cortisol sur l’organisme :

  • pommes ;
  • oignons ;
  • brocolis ;
  • agrumes. 

Ne négligeons pas les omégas 3 qui vont avoir un effet positif sur nos neurones (saumon, sardine, l’huile de colza hydrogénée à froid, amandes …)

Évitons les sucres ajoutés et l’alcool. La satisfaction apportée par ces faux amis ne sera que de courte durée et les inconvénients persistants. Le petit verre qui détend peut être vicieux, méfions-nous de lui. Quant au sucre, il augmente la production de cortisol, alors en période de stress n’en rajoutons pas. 

Oui je sais, le stress amplifie nos envies de douceurs sucrées !  Ce mécanisme vise à constituer des réserves énergétiques, sous forme de stock de gras (eh oui ! le sucre se transforme en gras). Ce n’est donc pas facile de lutter. Prenons conscience de ce qui est important pour nous. Se faire plaisir avec un bon carré de chocolat de Pierre Plas oui ! Manger 2 plaques de chocolat trop gras et trop sucré : pas cool.

Delphine Chary_Post_Syndrome du nid vide_Image
Adopter une alimentation saine pour lutter contre le syndrome du nid vide

Boire beaucoup d’eau

Notre cerveau et notre corps a besoin d’être hydraté régulièrement. Le thé vert permet aussi un apport d’antioxydants, variez les plaisirs !

Prendre soin de son sommeil

Un bon sommeil, c’est la clé pour se sentir mieux et rempli de nouveaux objectifs après le départ de ses enfants. La question du sommeil peut être problématique pour certains. Sachez que vous n’êtes pas seul, et qu’en plus il existe des solutions !

L’hypnothérapie permet de retrouver un sommeil réparateur. Bien loin de l’hypnose de spectacle dont les objectifs sont tout autre, l’hypnose thérapeutique est là pour vous aider, elle est même utilisée dans les salles de chirurgie ! Un bon hypnothérapeute est celui qui prendra le temps de vous écouter et de construire un script hypnotique qui sera entièrement personnalisé.

Pour aller plus loin, demandez à votre hypnothérapeute s’il écrit ses textes ou non. Personnellement, il me faut en moyenne 4 heures pour écrire un texte entre 12 à 15 pages et je vous assure que les résultats sont très positifs. 

Si l’hypnose thérapeutique vous intéresse, parlons-en pendant votre session découverte gratuite de 30 minutes ! Prenons rendez-vous ici.

Éteindre ses écrans

Prenez l’habitude d’éteindre vos écrans deux heures avant de vous coucher. En effet nos écrans et particulièrement les réseaux sociaux ont le pouvoir de secréter des neurotransmetteurs qui ne favorisent pas le sommeil. C’est le cas de la dopamine que l’on appelle l’hormone du plaisir et qui explique la dépendance aux médias sociaux. De plus la lumière bleue1 dégagée par les écrans est problématique. Elle inhibe la production de la mélatonine, une hormone qui joue un rôle dans l’endormissement.

Plusieurs études font le lien entre l’augmentation du temps passé sur les écrans et celle des symptômes anxio-dépressifs chez les adultes2. Alors même si nous sommes impatients d’avoir des nouvelles de notre oisillon, évitons d’avoir le téléphone en main, car la tentation de consulter les réseaux sociaux est grande (la faute à la dopamine !). 

Voyez la boucle infernale qui se dessine alors :

« Je suis triste » – « je prends mon téléphone dans l’attente de nouvelles » – « comme je n’en ai pas encore, pour passer le temps et pour avoir ma dose de plaisir je regarde les réseaux sociau » – du coup« j’augmente mon état de déprime inconsciemment » et ainsi de suite  … Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !

Mettons en place une nouvelle routine adaptée à notre nouvelle situation. Décidez d’un moment pour joindre notre enfant, ou décidez d’une heure pour consulter notre téléphone, par exemple. Partageons nosidées de « déconnexion » dans les commentaires !

Accepter nos émotions et prendre soin de notre corps c’est très bien mais on peut aller plus loin en rétablissant notre équilibre.

Fuir l’anxiété qui pointe son bout du nez au quotidien

Pour éviter les ruminations rien de tel que l’action. Mais avant cela c’est important de pouvoir s’offrir un temps de pause. N’avons-nous pas mérité le droit de ne rien faire après toutes ces années de disponibilité pour notre petit bout devenu grand qui nous quitte ? Et ces dernières semaines, voire ces derniers mois mouvementés par le départ annoncé ne nous donnent-ils pas le droit à un repos bien mérité ? Alors sans complexe, à nous le cocooning, le vrai, celui sans télévision et sans téléphone, où on ne fait rien du tout.

Après ce repos, il sera temps de nous remettre en mouvement et se faire du bien en passant de bons moments. Pourquoi pas au resto avec des amis, au ciné en amoureux, en écoutant de la musique et en dansant dans notre salon, en se promenant dans la nature, en partant en vacances… Les possibilités sont infinies. Quel est votre choix ?

Nous pouvons aussi prévoir des activités créatives qui nous apportent une sérénité inévitable et chassent le stress. 

Là aussi le choix est vaste : 

  • chanter ;
  • jouer de la musique ;
  • écrire ;
  • dessiner ;
  • peindre ;
  • colorier des mandalas ;
  • jardiner dans son potager ;
  • planter des fleurs ;
  • coudre ;
  • broder ;
  • crocheter ;
  • tricoter ;
  • danser ;
  • bricoler ;
  • retaper de vieux meubles ;
  • décorer ;
  • etc.

Pour choisir, ne vous posez pas de question. Écoutez votre intuition, elle parle plus vite que votre cerveau ! Ensuite, laissez le sourire illuminer votre visage. Notre cerveau sécrète des endorphines et de la sérotonine à l‘activation des muscles faciaux du sourire. 

Apprivoiser ses peurs pour mieux vivre l’indépendance de son enfant

Notre enfant a quitté le nid. Inévitablement, de nombreuses peurs peuvent pointer leur bout du nez : « Va-t-il s’en sortir sans moi ? » « Et s’il faisait de mauvaises rencontres ? » « Comment va-t-il gérer son budget ? » « Est-ce que je vais encore compter pour lui ? ».

Mes peurs principales au départ de ma fille pour le Canada étaient : 

  • Comment va-t-elle gérer seule les formalités dans les aéroports ?
  • Comment va-t-elle faire pour se nourrir correctement dans ce pays, pas vraiment réputé pour sa gastronomie saine ?! Avec ses petits soucis de santé c’est d’autant plus important pour elle.

On ne peut pas supprimer ses peurs : comment les apprivoiser alors ?

Tout d’abord, les accueillir, afin de diminuer la résistance. Il s’agit donc de reconnaître leur présence en les identifiant puis en décrivant ce qui se passe dans notre corps et notre tête. 

Ensuite nous pouvons nous questionner pour savoir ce qui se cache derrière ces peurs. Avec un peu d’humour nous pouvons penser l’inverse de notre peur et voir si cela nous apaise. Enfin, il sera temps de se mettre en mouvement pour répondre à cette émotion en pratiquant une activité qui nous fait du bien.

Le conseil de la pro pour réduire l’impact des émotions négatives

Étant praticienne en neuropuncture (un dérivé de l’Emotional Freedom Technique, ou EFT), je ne peux que vous conseiller cette technique de taping, d’acupression qui vise à se libérer d’émotions désagréables. Il s’agit de tapoter certains points de notre corps où sont situés nos méridiens. Les méridiens sont des circuits, des canaux interconnectés par lesquels circule l’énergie vitale du corps. En venant tapoter ces méridiens du bout des doigts en pensant ou en verbalisant ce qui nous dérange,  nous équilibrons les méridiens perturbés.

L’hypnose thérapeutique est également un bon moyen de faire taire ses peurs. J’obtiens à chaque fois des résultats surprenants. 

Qu’en est-il du côté de nos enfants qui quittent le nid ?

Nos chers oisillons démontrent une certaine impatience à l’idée de quitter la maison pour vivre de nouvelles aventures. Il n’en demeure pas moins que pour eux aussi il y aura un deuil à faire. La vie telle qu’ils la connaissaient avant, ne sera plus pareille. En prenant leur envol, ils abandonnent dans le nid une partie d’eux. Ils ne l’expriment pas forcément, mais eux aussi connaissent (et c’est tout à fait normal) des peurs, des angoisses, des doutes.

Oui, ils vont devoir faire face à de nombreux apprentissages pratiques, comme :

  • acquérir une certaine indépendance financière ;
  • trouver le mode de vie qui leur convient ;
  • faire face à des décisions (études, amour, dépenses, amitié) ;
  • accepter une nouvelle autorité (celle de la société, de l’université, d’un patron) ;
  • gérer une certaine culpabilité ressentie après avoir quitté la maison (on est d’accord : pas tous et pas tout le temps).

Ce sont toutes ces émotions qui vont leur permettre de grandir encore davantage et devenir des adultes responsables. Cela peut être rassurant en tant que parent, nous relativisons notre propre situation … Ou pas !

Bien évidemment pour que nos peurs aient moins d’emprise sur nous, le mieux est encore d’anticiper le syndrome du nid vide. Cela se prépare bien des années en amont. Je vous en parle dans un prochain article. D’ici là prenez soin de vous et de vos émotions !

Références pour aller plus loin sur le syndrome du nid vide

1 Wahl, S., Engelhardt, M., Schaupp, P., Lappe, C., Ivanov, I. V. « The inner clock—Blue light sets the human rhythm », Journal of Biophotonics, 21 août 2019. https://doi.org/10.1002/jbio.201900102.

2 Yoon, S., Kleinman, M., Mertz, J., Brannick, M. « Is social network site usage related to depression? A meta-analysis of Facebook-depression relations. » Journal of Affective Disorders, avril 2019, 248:65-72. doi.org/10.1016/j.jad.2019.01.026

Livre : Le syndrome du nid vide : quand le petit dernier s’en va de Charlotte Attry – Brigitte Carrère et PrincessH chez Bamboo Edition

Livre : Le jour où les enfants s’en vont de Béatrice Copper-Royer aux éditions Le livre de Poche

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